Publié dans Mes chroniques

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Auteur(e) _ Chris Verhoest Edition _ Auto-Edition Date de sortie _ 21 Octobre 2019 Nombre de pages _ 3.png

– Résumé –

Quand ma meilleure amie m’appelle en catastrophe, en précisant que « c’est une question de vie ou de mort », moi, Henry, je fais comme tout le monde : je plaque mon restaurant, saute dans le premier avion pour échouer dans un village paumé de Bretagne. Mais lorsque je comprends que c’est un grossier stratagème pour m’offrir une chose surréaliste, je n’ai plus aucune échappatoire. Le déluge d’emmerdes s’abat sur moi avec le retour de mon désagréable ex-mari et un concours de chefs cuisiniers locaux.

Non, vraiment… je n’aurais pas dû décrocher ce fichu téléphone !


Mon avis

Suite au désastre de son mariage, Henry décide de quitter la France lorsqu’une opportunité de reprendre un restaurant à l’étranger se propose à lui. Pensant que cela l’aiderait à tourner la page, il accepte. Mais lorsqu’un an plus tard sa meilleure amie l’appel au secours, il n’hésite pas à prendre des congés pour l’aider, question de vie ou de mort. Geste qu’il va regretter dès son arrivée en France.

Lorsqu’il découvre sa surprise, il n’a qu’une envie c’est de faire demi-tour. Surtout lorsqu’il se rend compte que son ex-mari est son « voisin ». A partir de là, le karma va se faire une joie de se rappeler à lui, est pas de la meilleure façon. Ajoutez à cela un concours de chefs, auquel bien évidement son ex participe.

J’ai plains Henry dès le début. Le pauvre, je me suis dit c’est pas possible d’être aussi malchanceux. Et pourtant si. Même si parfois les péripéties peuvent être comiques. Il maudit ce petit village de Bretagne de plus en plus. Mais ce dont il ne se rend pas compte, c’est qu’à Montréal, il ne vit pas, il survit juste. Il se pense heureux mais sa vie est juste vide. Et on le remarque très bien lorsqu’on le voit évoluer dans ce fameux village. Déjà au contact de sa meilleure amie mais aussi de Doryan. Même Pierrick, qui est un homme un lourdingue dans sa drague et Adrien, son ex-mari mettent du miment dans sa vie. Une scène particulière entre les deux ex, sous fond de régalement de compte à Ok Corral m’a fait énormément rire, tellement elle est bien écrite. Il faut aussi noter les comparaisons que fait l’auteur du genre Je suis persuadé que ce n’est pas fini ! C’est quoi la prochaine étape ? Une météorite ? Une invasion de sauterelles ? Un concert de Louane ? sont tout autant plaisantes.

Quant à Doryan, il est plus posé, plus mature également. On apprend pourquoi plus loin dans l’histoire, suite à un événement important de son passé. Même s’il ne veut pas aborder ce passage pas si vieux, au contact de Henry, il va s’ouvrir et surtout il va pouvoir aborder son passé et le laisser s’en aller pour ne penser qu’à l’avenir qui s’ouvre à lui. Et le fait que l’auteur laisse planer le doute ce qui lui est arrivé tout en faisant comprendre que Pierrick n’y est pas étranger, a fait qu’à chaque fois je me suis posé la question. Et j’étais impatiente d’arriver à ce passage là.

J’ai adoré ma lecture. Franchement on garde le sourire tout le long du livre, le rire n’est jamais loin. Les personnages sont tellement réels, tellement vrais. L’humour très présent rend cette romance agréable à lire, on prend énormément de plaisir. Je l’ai lu en très preux de temps.

Un livre drôle, sur fond de romance qui implique un nouveau départ et une reconstruction de nos deux personnages. Une plume dynamique qui fait qu’on se s’ennuie pas tout en lisant. Des personnages drôles, entiers, hautes en couleurs.

Père Noel 5


Quelques extraits, pour mettre en bouche. 

“J’ai dû essayer pratiquement toute la panoplie des remèdes de grand-mère que je connaissais, mais aucun n’a fonctionné sauf peut-être le reportage sur le Code du travail sur la chaîne parlementaire durant lequel j’ai dû m’assoupir environ vingt minutes, mais j’ai été réveillé en sursaut par l’arrivée tonitruante du fils de Mathilda vers quatre heures du matin. Je dois dire qu’il n’a pas été d’une discrétion à toute épreuve entre les portes des placards qui claquent, les pots de crème qui s’entrechoquent et la douche d’une demi-heure où il a chantonné en yaourt. Au bout d’un moment, je me suis même demandé s’il ne le faisait pas exprès, ce crétin.”

“J’arrive en vue de la gare et me parque sur la première place venue. Je descends et cours vers les voies. Son train est à l’heure au départ. Je râle. Pour une fois que les trains sont à l’heure ! C’est bien ma veine. La SNCF, ce n’est plus ce que c’était. C’est quand nous avons besoin de leur long et habituel retard qu’ils ne le sont pas ! Il reste cinq minutes. Je me rue vers la voie 1 et entre dans un wagon. Essoufflé, je scrute chaque siège et chaque passager. Pas de Cora. Je continue à remonter le train, mais en vain. Mis à part des colonies de vacances, des bidasses en perm, des hordes de retraités avec leur déambulateur, elle n’est pas là. Énervé, je descends du wagon et observe le quai. Je la vois enfin !”

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